Empêcher les rêves est la chose la plus monstrueuse qui soit....
Comme couper les ailes des mouches
Il y a un petit côté sadique à ce jeu-là.
Attendre d'être soi l'est davantage... Car c'est se mettre de côté, se réserver. Alors s'enclenche un comportement bizarre... La persuasion : « Je suis à ma place, je suis à ma place, je suis à ma place, je suis à ma place... » Jusqu'à l'aliénation ? Bien sûr on ne se délaisse pas totalement ... On choisit juste la route tout à côté...dans les limites du raisonnable La place du passager Et on se laisse conduire car il faut être patient....l'avenir en dépend Ensuite doucement se profile le mode automatique... plus de passion ou d'envie... Un stand-by psychique ? Le plus malheureux c'est qu'à force d'obstination, on y croit à cette voie dérivée... Je ne sais s'il s'agit d'illusion... Ca doit être surement de la résignation Avec cette pointe d'espoir qu'après ce passage obligé ...tout pourra se réaliser... Ainsi on se motive et tout est clair... Je vivrais après ....J'ai le temps... et puis
« je ne suis pas très loin juste de l'autre côté du chemin »
Mais c'est sans penser à ces soubresauts
Qui transpercent et vous vident de votre essence....
Et cette crainte qui naît petit à petit :
Si je n'ai pas le courage,
Si je n'ai pas le talent,
Si je n'y arrivais pas....
Alors tout cela n'aura servi à rien et je vivrai jusqu'au bout à côté de moi ?
Le temps semble long
Et les années s'étirent car il manque le savoir ou la passion.
Enfin la dernière phase, la plus perfide...
La conviction
De n'être plus rien... que celle de l'autre côté du chemin
L'échec d'une rencontre
Aurais-je loupé le passage pour piéton ?
Empêcher les rêves est la chose la plus monstrueuse qui soit....
Comme couper les ailes des mouches
Il y a un petit côté sadique à ce jeu-là...
-Mars 2007-
Comments