Aujourd'hui, pardon, j'ai craqué... Aujourd'hui, pardon, j'ai laissé parler mon cœur. Oubliant toute raison, j'ai voulu panser un peu ta douleur Avec cette chaleur.
Celle qui coule dans mes veines depuis des générations. Celle acquise, apprise parfois en haussant le ton, à coup de plats en sauce, de remontrances voire de très vives recommandations.
Aujourd'hui, pardon , j'ai employé ce vocabulaire. Celui d'avant le langage sur terre. Celui qui manque cruellement à ce monde post-confinement. Celui des brusques, des maladroits,des balourds de l'amour. Celui qui s'emploie quand des mots comme « je t'aime » ne viennent pas.
Le soleil a guidé mes pas jusqu'à toi, à elles... Adoucissant un peu ce parcours. Puis, comme autrefois, le souffle court je les ai serrées dans mes bras, Ébranlée par les rocs fendillés que je voyais devant moi, Répondant avec ma seule humanité, Obéissant au familier, Négligeant le danger.
Pardon à toi que j'ai croisé depuis. Pardon à toi que je croiserai, peut-être, demain. Pardon pour l’insouciance. Pardon.
Bien sûr, la pandémie. Bien sûr, les morts par millier. Bien sûr, les peurs, les craintes, la culpabilité. Bien sûr, ceux qui sont vivants, Bien sûr, qu'il faut les protéger . Bien sûr, ma responsabilité. Bien sûr...
Mais...
- Juin 2020 -
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